La crise sanitaire que nous traversons a fortement impacté les entreprises/ établissements publics, les collectifs de travail et la capacité des dirigeant(e)s à se projeter. Elle a engendré une crise économique majeure, d’ampleur inédite dont les conséquences fragilisent leur pérennité et sont parfois désastreuses. En période de forte incertitude impactant différents facteurs tels que la survie de l’entreprise, la sauvegarde des emplois, la santé du personnel, et dans un contexte de directives gouvernementales changeantes, les facteurs de risques psychosociaux se cumulent.
Face à cette situation et au climat anxiogène qui y est associé, les chef(fe)s d’entreprise sont confronté(e)s à des injonctions paradoxales extrêmement couteuses et éprouvantes psychologiquement. En outre, ceux-ci sont frappés par 5 des 6 dimensions de risques psychosociaux développées dans le rapport Bodier et Gollac en 2011 [intensité et temps de travail, exigences émotionnelles, manque d’autonomie et de marge de manœuvre, conflits de valeurs, insécurité de la situation de travail] qui se cumulent dans de nombreuses organisations. Aussi, les demandes de conseil et d’accompagnement en psychologie du travail augmentent, notamment auprès des indépendant(e)s et entrepreneur(euse)s.
Souvent minimisées, les difficultés des entrepreneur(euse)s sont pourtant bien réelles. Tous les secteurs d’activité sont concernés. Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, ont été confrontées à des bouleversements brutaux sans permettre aux dirigeants d’accompagner qualitativement les changements : baisse d’activité versus surcharge d’activité, modalités et organisation du travail (changements de rythme, horaires, télétravail…), difficultés économiques, absentéisme, perte de sens…
Derrière ce chaos, des femmes, des hommes, des familles sont touchés. Silencieusement et courageusement des chef(fe)s d’entreprise se battent au quotidien pour surmonter cette crise, faire face à leurs responsabilités et aux injonctions massives tout en assurant la continuité de leur activité et la sauvegarde des emplois.
Pour les indépendant(e)s et entrepreneur(euse)s, son impact peut toucher profondément la confiance en soi, le besoin de soutien et de sécurité, le besoin de créativité, de se réaliser, le besoin de contrôle, la recherche de sens voire la nécessité de continuer à travailler tout simplement.
Comment traverser la tempête ? Comment faire face à ces injonctions avec courage et « autoprotection », renouer avec la confiance en soi et en l’avenir ?
Si nous ne pouvons pas intervenir sur la situation sanitaire, les mesures imposées, ni avoir une échéance définie quant à cette sortie de crise, il est possible d’agir sur les ressources des dirigeants à faire face ; notamment le regard qu’ils portent sur les évènements actuels à travers l’expression de leurs émotions. Un temps d’échanges entre pairs qui partagent des préoccupations et des difficultés communes peut permettre un réel soutien.
Des groupes de parole (4 à 6 séances en soirée de 2h00 sur 2 mois) peuvent être proposés à la demande pour évaluer l’impact de la crise et libérer la parole des chef(fe)s d’entreprises afin de ré-ouvrir collectivement le champs des possibles par le partage d’expériences.
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